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Breizhincidences 2006-2007

2 décembre 2007

Message de Brocéliande

Dani nous a quittés.

Il est parti vers la lumière.

Vous ne le lirez plus que dans vos coeurs.

Araok atao

hermine

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26 juin 2007

Téviec

ile

  http://www.survoldefrance.fr/affichage2.php?img=7709

" - On pourrait se rapprocher de Vannes, si tu veux voir tes parents." Effectivement, les parents de Pluto habitent Vannes, ils ont décidé de passer leur rendre visite. Pour cela, ils comptent prendre un hôtel à proximité, Pluto propose : " - Que dirais-tu de nous arrêter vers Auray ?"
Cela plait à Simplette qui a déjà vu cette ville lors de leur dernier voyage rapide en Bretagne, courant Novembre.

Examinant la carte, ils décident de longer le plus possible la côte avant de prendre la grande route menant à Vannes.
Ils ignorent le site de "Carnac", mais s'arrêtent à proximité d'un grand dolmen. Rien de spécial selon Simplette, trop de "pollution" encore une fois. Ils déjeunent dans le coin puis reprennent la route.
Avant de se rendre à Auray, Pluto propose à Simplette de faire un tour sur la presqu'île de Quiberon. Il a vraiment envie de lui faire connaître ce coin qui l'a toujours émerveillé, et ce, sous tous les temps. Il se souvient à ce propos y être allé, il y a de cela très longtemps, au début d'un printemps. Se promenant sur la lande de la côte sauvage, ciel bleu, tous s'était alors transformé d'un seul coup : de gros nuages noirs avaient complètement obscurci le ciel, et il s'était mis brutalement à neiger ! Il lui en était resté un souvenir impérissable : aucune trace de civilisation, d'habitations, uniquement la lande les rochers et la mer. Et un ciel sans lumière plombant un paysage neigeux. Un jour de printemps ! Mais cela n'avait pas duré, le ciel bleu était réapparu, comme par magie.
Une seconde fois, une pluie diluvienne et soudaine l'avait surpris alors qu'il avait emmené son fils toujours dans les mêmes lieux. Pas le temps de retourner à la voiture, ils avaient couru se protéger sous des rochers, mais cela n'avait pas suffi pour éviter d'être trempés des pieds à la tête ! Heureusement, cela se passait en été, ils avaient eu ensuite le temps de se sécher. 
Pluto, copilote, indique à Simplette l'itinéraire. Il compte se rendre vers le fort de Penthièvre, puis prendre la route côtière qui mène sur Quiberon.

mantis020

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OuestPenthievre1XL

t_viec 

http://www.culture.gouv.fr/culture/arcnat/megalithes/fr/


22 mars 2007

Le menhir de l'étoile

Menhir_de_l_etoile_56

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http://www.fledivenah-phototheque.com/photo_bretagne/france/images/

( Je me suis permis d'utiliser cette photo, j'espère que son auteur ne m'en voudra pas. Je la trouve personnellement vraiment magnifique, et j'incite tout lecteur à aller consulter le site de photos, elles sont extraordinaires )

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Après avoir beaucoup discuté avec le couple gérant le gîte autour d’un copieux petit-déjeuner, Simplette et Pluto finissent par « lever l’ancre », destination la forêt de Camors, où, la veille, Simplette a ressenti le coté magique. Et comme par « miracle », la pluie a cessé, même s’il ne fait pas une grosse chaleur et un vent qui ne cesse de souffler. Ils partent ainsi, au hasard de la découverte, refaisant le trajet en sens inverse, traversant la forêt de Camors par la route qui les ramène vers Baud.

A nouveau, Simplette ressent des « vibrations ». Arrivés à un carrefour, ils voient un panneau indicateur : « Menhir de l’étoile ». Ils s’arrêtent au rond point, abandonnent la voiture pour entrer dans la forêt à travers une large allée. Le menhir est indiqué à quelque cent mètres de distance. Effectivement, un chemin étroit, bordé d’arbres élancés, mène au menhir.

Pluto qui n’a aucune « vision » ressent néanmoins la majesté du lieu. Et la position du menhir, en plein milieu de l’allée est impressionnante.

« - Ne dis rien. Je sens des choses … » Simplette ressent très fortement le lieu, elle se concentre et demande à Pluto le silence.

Des tas de pensées se bousculent alors dans son esprit pendant qu'elle prend contact avec le menhir. Pour Pluto, cette pierre lui évoque rapidement « Balzac », la statue de Rodin à Montparnasse, mais sa sensation la plus profonde est une cérémonie de mariage autour du menhir. Les ramures des cimes ondulent sous le vent donnant à toute la forêt un aspect extrêmement vivant. Le temps se suspend quelques minutes qui sont toute une éternité.

Simplette reprend finalement contact avec la réalité.

« - C’est fou … J’ai senti d’énormes vibrations sonores . Comme des vagues de son, ‘wouwwwww …. Wouwwwwww … ‘. Et j’ai vu une cérémonie autour du menhir. Un mariage, mais pas tout à fait comme on s’imagine. Et puis des hommes, mais en forme d'ombres qui sont passés devant mes yeux. »

Encore une fois, Pluto est étonné de la « connexion » avec Simplette : il le lui dira plus tard, quand elle lui demandera ce qu’il a ressenti.

Simplette poursuit : « Mais c’est trop rapide ! Il me faut vraiment de la concentration pour me souvenir … »

Trop rapidement ! Chaque vision éveillée de Simplette est très fugace et elle ronge son impatience de ne pas comprendre tout immédiatement : c’est le plus souvent Pluto qui lui trouve des explications. Elle est trop impliquée dans ce monde fantastique pour faire les liens explicatifs … Elle continue : « - Ils étaient vêtus de grands capuchons. Comme une sorte de mailles, mais ce n’était pas ça …

- Comme au moyen âge ? »

- Non. Je ne sais pas. Trop rapide. Mais ce lieu est vraiment très fort. Il n’a pas encore été pollué, comme les sites touristiques de Brocéliande … »

Simplette et Pluto continuent un moment à échanger sur la vision, cela les dépasse dans les explications possibles. Ils sentent bien que le « temps » est impliqué dans toute cette aventure, la vision est manifestement issu du passé, mais pour l’instant, ils n’ont pas d’éclaircissements, ce ne sont que des supputations. Il est vrai que cela peut se rapprocher d’une explication tenu par un scientifique hors norme, dont ils ont vu une vidéo sur Internet. Une théorie sur la nature du temps, en liaison avec la mécanique quantique. Une liaison entre le monde physique et métaphysique, qui jusque là n’a pas été explorée avec tout le sérieux scientifique.

Avant de repartir, Pluto regarde plus attentivement la pierre : il remarque alors une tâche marron, à peine visible. Qui représente un cœur surmonté d’une croix … Pluto fouille dans ses souvenirs récents, essayant de retrouver ce qu’est ce symbôle. Il pense aux templiers, aux rose croix, aux chevaliers de l’hospital ou même à l’ordre de Malte … Mais il n’est sûr de rien. Internet lui donnera sûrement la solution quand il sera de retour à Paris. Effectivement, il trouvera l’explication : mais ce n’est aucun des ordres auquel il pensait jusque là. Tout à fait autre chose. Finalement, ils quittent la forêt pour continuer leur périple. C’est la fin de matinée, ils décident de manger un peu avant de continuer.

Mais l'après-midi sera plus fade : ils se rendent, toujours à proximité de Camors, aux alignements de Kervenec. Mais Simplette ne ressent plus aucune vibration, le lieu a du être trop visité et "pollué".

23 février 2007

Vers Pluvigner ...

56_pontivy_CHAPELLE_SAINT_NICODEME

http://www.villard.de/cb/56/pic/56-pontivy-CHAPELLE_SAINT-NICODEME.jpg

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Nouveau voyage en Bretagne, prévu en Février, une semaine avant les vacances scolaires. Simplette comptait voir une amie dans les côtes d’Armor, mais les circonstances font que cela tombe à l’eau. Peu importe, ils décident d’y aller, une sorte d’impératif qui les pousse là-bas.

Pour comprendre la suite de l’histoire, il faut savoir que Pluto et Simplette ont été mis sur la piste de l’homme de Téviec … C’est encore une fois Pluto qui a déniché le livre parlant de cet homme, encore une fois avec des coïncidences à la clef.

Ce qui a ensuite permis à Simplette de valider sa théorie sur une des origines de l’essor spirituel humain ! Pour faire court, l’ouvrage parle de ce qui se passait 6500 ans avant J.C en Bretagne, plus particulièrement dans la région du Golfe du Morbihan. Là bas, des hommes ont développé l’aspect spirituel de l’être. Avant les pyramides. C’est l’ère mégalithique, de l’érection des menhirs, dolmen et autres « cairn ». Pluto sait que l’ îlot de « théviec » (ou Téviec) se trouve au large de Quiberon. Mais il n’a pas approfondi plus que cela, il n’y voyait pas une importance fondamentale sur le moment.

« - Là, cela me plait bien … » Simplette a cherché sur Internet les chambres d’hôte, sur les conseils de son amie qu’elle comptait voir.

Il s’agit d’une location près de Pluvigner. Ce nom dit quelque chose à Pluto, il pense que l’endroit est à proximité des côtes d’Armor, pas loin de Pontivy.

Mais il se trompe : en fait, c’est à proximité de Baud, en direction d’Auray. Pluto connaît le coin, les souvenirs lui reviennent : ses parents avaient loué un gîte il y a de cela plus de trente ans, à Baud même. Région très belle, la vallée du Blavet évoquant plus un bord de mer qu’une vallée en pleine terre. Ils ont aussi visité la chapelle Saint-Nicodème une des plus belles et des plus remarquables du Morbihan, surtout qu’elle est construite dans un creux et que l’on ne peut se rendre compte de sa grandeur quand on se trouve au loin : le clocher semble émerger de la terre ! D’après la légende, Saint-Nicodème (saint protecteur du bétail) apparut à plusieurs habitants du pays et leur demanda de bâtir une chapelle. Afin de déterminer un lieu précis, ils lâchèrent des bœufs qui vinrent s’arrêter dans un bourbier marécageux. C’est à cet endroit qu’elle fut construite.

Pour en revenir à la location, cela ne pose aucun problème, ils décident de réserver. Là aussi, la location se fait de suite. Pour le première fois, ils partent sans aucune idée préconçue.

« - Je me demande ce qui va nous arriver !

- Rien si cela se trouve ! Il ne faut pas trop attendre … »

Pluto n’aime pas trop se fixer une aventure merveilleuse à venir, il n’aime pas être déçu. Et puis il est persuadé que c’est en attendant rien que tout arrive. Alors …

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Keraubert

le gîte de Monsieur et Madame Keraubert à Malachappe

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La location se situe en fait près du village de Malachappe, en bordure de forêt. Le trajet de Paris est assez simple : Rennes, direction Lorient, sortie de la quatre voie direction Baud, traversée de la forêt de Camors … Le temps est très gris, des pluies tombent par intermittence.

Ils viennent à peine d’entrer dans la forêt quand Simplette s’écrie :  «  - Là. Je ressens quelque chose. Des vibrations très fortes … Tu peux rouler très lentement ? » Pluto ralentit, laissant Simplette s’imprégner du lieu.

« - Oh, Pluto ! Cela n’a jamais été aussi fort ! Il y a quelque chose. Même l’année dernière, ce n’était pas comme cela … Ce sont les arbres. Je ressens leurs vibrations … »

Ils roulent ainsi un moment, c’est la tombée de la nuit, il est à peine six heures passée.

Sur leur chemin, Pluto remarque un nombre considérable de lieux « mythiques », où se situent des menhirs et des dolmens, des chapelles anciennes, des lieux de légendes comme la Vénus de Quinipily, …

« Pas besoin de se demander ce que nous allons faire demain … »

Les vibrations se sont arrêtées, peu avant la sortie de la forêt. Après être passé au village de Malachappe se ravitailler pour un repas frugal, ils se rendent au gîte qui se situe quelques kilomètres plus avant.

Celui-ci est tenu par un couple d’une cinquantaine d’années, d’origine nordique. Pas vraiment des bretons de souche, mais qui sont tombés amoureux de la région.

Le gîte est une sorte de petit paradis et évoque le style de la demeure de Monet à Giverny.

Ils s’installent dans une grande chambre dont le style est très féminin : ce doit être la maîtresse de maison qui a décoré à sa manière. Bien sûr, le style est un peu « batard » pour une maison bretonne, mais on sent l’attention qu’y a portée la « patronne » du gîte.

Quand ils se réveillent, c’est avec le  bruit de la pluie qui tambourine sur les fenêtres. Cela inaugure mal d’une balade en forêt, mais ce n’est pas grave. Ils descendent prendre le petit déjeuner qui les attend. Apparemment, ils sont les seuls clients. La maîtresse de maison est assez bavarde. Pluto ressent une sorte d’attention inquiète de la part de celle-ci. Cette impression sera confirmée un peu plus tard quand ils discuteront avec eux. Ce sont en fait des gens charmants, à l’écoute des besoins de leurs « clients », quelque fois même un peu trop. La femme se trouve en recherche spirituelle, à son niveau. Une première coïncidence se produit quand elle se met à parler de son petit-fils :  de gros problèmes d’alimentation, il ne supporte aucun laitage. La « mamy » a du inventer une recette de crêpes uniquement au beurre ! Qui se trouve être aussi une invention de Simplette. Simplette découvre d’ailleurs que ce garçon doit être indigo : il en a toutes les caractéristiques. Les enfants indigos ! Le dernier axe de recherche de Simplette qui a validé cette caractéristique actuelle où de plus en plus d’enfants naissent indigos. Ce que la science officielle appelle « surdoués »

21 septembre 2006

Deux mariages à cinquante ans près

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Pendant ce temps, Simplette a essayé de contacter Madame Enne « - Ah, désolée, mais Esse a affaire aujourd’hui. Elle ne pourra vous voir. Demain, si vous voulez ?

- Nous repartons sur Paris. Ce n’est pas important, on aura d’autres occasions pour se voir … » Finalement, Simplette décide de s’arrêter à Josselin prendre une boisson à un café. Elle a du mal à trouver une place dans le centre, car … un mariage s’y déroule. Avec un accompagnement de musique bretonne, binious et violons … »

Mariage présent et passé, réalité et imaginaire, en Bretagne tout se mélange dans un environnement fantastique … Le Dimanche, Simplette et Pluto reviennent sur Paris, dans le quatorzième, un petit coin encore pour se souvenir de la Bretagne …

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Y aura-t-il une suite ? Une suite en forme de feedback, peut-être et d'autres histoires "féerédiques" si vous le désirez ...

... Fin du périple 2006 de Simplette et Pluto en Bretagne ...

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19 septembre 2006

Souvenirs, souvenirs ...

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Après avoir déjeunés au restaurant, Simplette conduit Pluto à Saint Servan, pour les noces d’or de la marraine à Pluto, la sœur de sa mère. La messe a lieu à partir de quinze heures. Messe, vin d’honneur puis le repas. Simplette ne tient pas à y assister. Très peu pour elle les repas de famille ! Et rester assis toute une soirée est trop dure pour son dos. Et tout expliquer aux parents et à la famille de Pluto est trop compliqué, elle préfère donc ne pas participer.

Il est 15 heures à peine quand ils arrivent devant l’église de Saint Servant. Simplette quitte Pluto et retourne sur Josselin : « - Je vais téléphoner à Madame Enne. Je pourrai peut-être voir Esse … » Pluto entre à l’église. La cérémonie dure une heure …

… Pluto a l’impression de plonger dans le passé : des photos anciennes, du mariage de sa marraine, sont accrochées au mur de la salle des fêtes où a lieu le repas. Il se revoit sur ces clichés noir et blanc, gamin de quatre ans et demi, tenant la main de sa cousine Euji, de trois ans son aînée mais deux fois plus grande que lui. Et de revoir ses grands-parents, lui grand, moustachu, droit comme un « i », elle plus en retrait, avec la coiffe traditionnelle de son village.

Pluto retrouve des vieilles connaissances : sa marraine, sa tante qu’il revoit à l’occasion, mais surtout sa cousine qu’il n’a pas revu depuis plus de trente ans ! Trente deux exactement, car c’était à l’occasion du mariage d’Euji, à Saint Rémy de Provence, en 1974. Et aussi Phiba, le fils de sa marraine et qui a cinq ans de moins que Pluto. Lui, il l’a revu plus récemment, mais cela date quand même d’une vingtaine d’années. Pluto va beaucoup discuter avec Phiba qu’il voit aujourd’hui différemment. Curieusement, il se sent beaucoup plus proche de lui qu’autrefois. Phiba a travaillé aux télécoms avant de se lancer dans le commerce de vente de cassettes vidéos. Il a du déclarer forfait et il vit sur les dernières réserves de son commerce. Sa compagne actuelle a un abord très chaleureux et porte le même prénom que Simplette …

19 septembre 2006

Corto Maltese à Ploermel

Ils passent ainsi derrière le restaurant, les chambres sont bien à l’écart de la partie café. Leur chambre est au premier. Surprise, quand ils entrent : “ Pratt ” porte bien son nom. La pièce a été aménagée de façon à rappeler l’univers de Corto Maltese, le héros de Bande dessinée créé par Hugo Pratt. Par exemple, une malle en bois à moitié ouverte, posée dans le sens de la largeur, sert de penderie. Une planche court le long du mur où sont posés des ouvrages anciens, dont des romans de Jules Vernes et autres explorateurs de cette époque. Plusieurs encadrements décorent la pièce dont une carte donnant les itinéraires de Corto Maltese à travers le monde. Et pour finir, dans la salle de bain, une reproduction d’un dessin de Fantin Latour représentant Verlaine et Rimbaud …

Pluto est estomaqué : lui qui a adoré les Bandes dessinées, au point d’avoir voulu un temps en faire son métier se trouve plongé dans son imaginaire … « - Vous devez aimer l’Art pour avoir décoré vos chambres de cette manière …
- Ce n’est pas moi : j’ai fait appel à un décorateur de l’école Boole. On a voulu particulariser note établissement.
- Et bien, c’est réussi. Chapeau ! »

Les autres chambres portent toutes le nom d’un artiste célèbre : « Van Gogh », « Tapiès » … En sortant, ils passent devant la salle aménagée pour des petits concerts. Une salle en longueur, plafond arrondi en demi cercle et des « bouts » de tiroirs de toute sorte collés le long des deux côtés de la pièce. Au bout, une petite estrade de spectacle. « - C’est pour des spectacles « One man show » et des concerts de musique. Si vous voulez venir, on en produit un ce soir.
- Désolés, mais nous ne pourrons y assister. Notre soirée est prise ... »

19 septembre 2006

Le "Ty"

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http://www.zilverendolfijn.nl/ser1-htm/cortomal/a06-fr-v01.jpg

Ils ont décidé d’écourter leur séjour dans le gîte à Concoret. Pour de bonnes raisons car la chambre est minable et le lieu isolé. Et Pluto doit se rendre aux noces d’or de sa marraine, la sœur de sa mère. Cela se passe à Saint Servant et ils n’ont qu’une voiture. Comme Simplette ne tient pas à passer toute l’après-midi à cette fête, elle se retrouve isolée et ne se voit pas être enfermée dans la chambre. De plus, elle ne connaît pas la région, c’est celle de Pluto, et revenir seule de Saint Servant à Concoret ne lui agrée pas. Ils ont donc préparé leurs bagages et sont prêt à partir …

« - Je ne retrouve pas les clés de la voiture …
- Oh non ! pas ça … »
Pluto ne comprend pas … Il a chargé la voiture, mais ne se souvient absolument pas où il a pu mettre les clés. Le ne sont pas dans la voiture, ni dans la chambre … Simplette a un double et ils s’apprêtent à partir, elles ont peut-être glissées sous la banquette arrière du véhicule, ils regarderont plus tard … Simplette vérifie une dernière fois sa banane : les clé s’y trouvent ! Petit contretemps, mais qui retarde leur départ. Surtout qu’ils doivent trouver un hôtel. Pluto propose de chercher à Ploermel. Simplette a préféré prendre le volant.

… Ploermel est bien pourvu en hôtels : ils en voient un premier, à l’entrée de la ville. Très cher, ils continuent leur route. Pluto avise une liste sur un panneau d’information. Trois hôtels se situent sur la route qui mène à la sortie de Ploermel, direction qu’ils doivent prendre pour se rendre à Saint Servant. Ils s’arrêtent au premier de la liste. Le « Ty ». L’entrée se fait en passant par le café-restaurant. Très bruyant, de nombreux consommateurs. « - C’est beaucoup trop bruyant, on ne va pas dormir de la nuit ...
- Tu as raison … », ils ressortent. Pluto se demande où sont situés les deux autres hôtels. Un client sort du café, à qui il demande : « Bonjour. Nous cherchons un hôtel. Il y en a deux en bas de la rue, vous savez où ils se situent ?
- Mais pourquoi ne demandez vous pas ici ?
- Trop bruyant, avec le café.
- Les chambres donnent sur l’arrière.
- Ah bon ? Elles sont bien ?

- Très correctes. Tenez, regardez, il y a des photos » Elle sont affichées sur la devanture du café. Effectivement, elles semblent tout à fait acceptables.
« - Qu’est-ce que tu en dis, Simplette ?
- On peut demander … »

Ils entrent à nouveau au café. Pluto accoste un client « - Bonjour. Nous cherchons une chambre. Vous savez à qui nous devons nous adresser.
- Allez au bar, je vais prévenir le patron. » A peine Pluto se dirige vers le bar que la personne revient vers lui : « - Je me suis renseigné, il reste bien une chambre.
- Merci. »
Pluto demande au bar de voir le patron. Celui-ci arrive peu de temps après : « - Vous cherchez une chambre ?
- Oui, et je sais que vous en avez une ! » Pluto sourit, devançant la réponse du patron.
- Exact. C’est la chambre “ Hugo Pratt ”. Suivez moi, je vais vous la montrer … »

14 septembre 2006

Les chevaliers du Val

LE_VAL_SANS_RETOUR

            En fin d’après midi, Simplette et Pluto décident de faire un petit tour au « val sans retour ». La ballade complète fait un arc de  cercle et prend environ deux heures. Trop tard pour la faire complètement, ils ont décidé de marcher sans se faire surprendre par la nuit. Passage devant l’arbre d’or, Pluto propose de prendre à gauche, parmi les rochers. Mais cela grimpe sec au début, Simplette ne se sent pas de faire de l’escalade. Ils rebroussent donc chemin pour reprendre le sentier dans la forêt sur la droite. Un lieu calme les enveloppe. Un chemin à plat, qui serpente à travers des arbres magnifiques, et si le bois ne semble pas spécialement entretenu, il ne paraît pas non plus abandonné : pas de traces de troncs coupés, ni de branches en fouillis traînant à terre. Et tout de suite, l’impression de se retrouver dans les photographies qu’ils ont vu à Tréhorenteuc. Tout un ensemble de figures fantastiques dessinées par les arbres.

            Ils se promènent ainsi un bon quart d’heure, en silence, amoureusement. Simplette a quelque chose à dire à Pluto, mais elle hésite : elle a peur qu’il ne trouve cela ridicule. Mais finalement, elle se lance : « - J’ai encore eu une vision. »
Elle est une nouvelle fois rassuré, Pluto semble intéressé : « - Oui ?
- Des chevaliers ont traversé le bois, devant moi. J’ai surtout vu des chevaux. Assez costauds et harnachés … Tu t’y connais en chevaux ?
- Pas vraiment. Pourquoi.
- Il faudrait que tu fasses des recherches. Si cela ne t’ennuie pas, bien sûr …
- Mais pas du tout ! » Pluto est sincère : il est réellement enthousiasmé par les informations de Simplette, ces recherches - principalement par Internet – le passionnent.
« - Je ne sais pas ce que cela veut dire. Ce doit être des images du passé.
- Ils ne ressemblent pas à des chevaux de course ?
- Non. Plus trapus. Et je les ai vus plusieurs fois. Cet endroit est positif. Je l’ai bien ressenti … »

        Cela fait beaucoup d’informations dans une seule journée, Pluto propose de rentrer : « - Tout le chemin qu’on fait dans un sens, on doit le refaire pour revenir. Et comme on n’a pas le temps de faire la ballade complète, si on veut éviter de se faire surprendre par la nuit … ». Ils reviennent sur leur pas et s’arrêtent pour manger des barquettes achetées à  Tréhorenteuc. Face à l’étang.
« - Regarde.
- Quoi ?
- L’étang. On voit des formes …
- Où cela ?
- Tu prends la rive et le reflet. Il y a plein de figures allongées. Regarde en tournant le tête. »
Pluto a du mal à comprendre Simplette, malgré son doigt pointé sur l’étang. Après quelques nouvelles explications, il voit lui aussi ce que lui montre sa compagne. Effectivement, encore une fois comme des tâches de Rorschach, des personnages, allongés, surgissent comme des personnages de l’Ancien temps des chevaliers de la table ronde : chevaliers, princesses, sorciers … Comme dans les photographies qu’ils ont vu. Des photographies prises dans le Val ?

            … Où commence la réalité, où finit le rêve ? Doivent ils toujours faire chambre à part ? …

14 septembre 2006

Photographies

Le petit café de Tréhorenteuc est accueillant : des éclats de rire emplissent la salle. Les affiches apposées évoquent bien la Bretagne : informations sur les activités festives, historique de la bière « Lancelot » ( lancée par un ancien fonctionnaire qui a démissionné pour se lancer dans cette activité et qui a commencé à « Guermahia », lieu dit à coté de la maison des parents à Pluto ) affiches sur les chevaliers de la Table ronde, Publicité de diverses associations …
« - J’irais bien voir cette librairie artistique …
- Si tu veux … »
Simplette est prête à suivre Pluto, mais sans grand enthousiasme. Pluto a déjà repéré cette boutique : elle lui paraît atypique. Installée dans une vieille ferme, on y accède par une sorte de jardin peu entretenue, cela ressemble plus à un lieu issu des années « soixante huitarde » qu’à une  librairie moderne.

            « - On peut aller voir ? » Simplette a repéré dans le corps de ferme à gauche, une vieille grange avec l’indication « Exposition  photographiques ». Ils entrent. La grange a gardé son aspect vieillot,  aménagée de bric et de broc. Aux murs, sous la cheminée, sont accrochées des œuvre photographiques, grand format, en argentique. Des images de forêt dédoublées ( comme des tâches de Rorschach ) et légèrement retravaillées. « - C’est extraordinaire ! Quel imaginaire … Là, c’est de la création … » Simplette est émerveillée. Et pour cela, il faut vraiment que l’œuvre soit « géniale » : elle a participé à des jurys dans des salons artistiques d’un haut niveau et elle s’est rendu compte qu’il n’y avait plus de place pour la création. Des artistes à l’ego sur-dimensionné, des « marchands d’Art » ne songeant qu’à l’argent et plus de mécènes. Elle est tellement écoeurée qu’elle a abandonné les pinceaux – pourtant artiste de haut niveau elle même – et est passé à l’animation numérique, via Photoshop, utilisant toutes les possibilités de transformation d’images du logiciel. Mais là, dans cette grange modeste, elle renoue avec la « Création ». « - C’est fort ! Cela ressemble à ce que je fais maintenant ! C’est du talent à l’état pur. C’est quelque chose … »

            Les photographies sont toutes axées sur la forêt de Brocéliande. Des arbres fantastiques, qui dessinent d’innombrables formes fantastiques : des lutins, des femmes, princesses fées ou sorcières, des chevaliers. Et plus on regarde, plus on en découvre …

            Ils sortent de la grange pour aller à la « librairie ». Le photographe est là, qui discute avec des « clients ». Pluto retient quelques mots de la conversation, sans en saisir toute la signification : « … c’est tout un chemin initiatique … ». Spirituel, métaphysique … Le photographe doit être impliqué dans ce domaine. Parmi les livres, Pluto remarque un ouvrage sur la « mémoire de l’eau », le pouvoir de pierres, des ouvrages aussi sur l’écologie … Cela confirme son impression. Coïncidences : les discussions entre Simplette et Pluto portent souvent sur ces thèmes !

            Les « clients » sont sortis, le photographe les rejoint. Un homme d’un peu plus de trente ans, mince, le front haut, un regard clair et perçant. Simplette transmet son enthousiasme : « - Laissez moi vous dire que ce que vous faîtes est magnifique !
- Merci.
- … Et elle ne vous dit pas cela pour vous flatter. Elle connaît bien le monde de l’Art, ajoute Pluto.
- C’est vrai. Je m’y connais un peu, vous me réconciliez avec l’Art, vous êtes vraiment dans la création, renchérit Simplette.
-  Ca me fait plaisir d’entendre cela, cela m’encourage à poursuivre … »
Les mots de Simplette et Pluto ont touché le photographe. Simplette continue : « - Je fais dans mon domaine la même chose , avec Photoshop. » Le photographe a soudain un recul : « Je préfère l’argentique. » les mots l’ont touché, il est resté sur les anciennes techniques, les avancées technologiques semblent le hérisser.
« - Je sais ce que vous pensez. Mais il faut tout essayer. Avec Photoshop, on peut aussi obtenir des choses extraordinaires … Mais continuez, vous êtes sur la bonne voie. » Simplette et Pluto ressortent après avoir échangé leurs adresses respectives.

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